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Auteur/autrice : Watchinofoye

Zapping YouTube 2021

Bonjour à toutes et à tous.

Cela fait un petit moment qu’il n’y a pas eu d’article sur ce blog. En fait, je m’adonne depuis plusieurs mois à d’autres domaines : le développement de jeu vidéo – avec Godot Engine – et le montage vidéo. Et pour ce dernier passe-temps, j’ai déjà bien entamé un projet assez ambitieux pour un débutant – même si c’est probablement un projet assez approprié pour un débutant car assez simple et très formateur : faire un Zapping YouTube pour l’année 2021.

Définition et historique

Alors, il est fort possible que vous sachiez ce qu’est un zapping, mais je vais quand même l’expliquer, au cas où, car il en existe de plusieurs sortes et tout le monde n’a pas la même vision de ce que c’est. Il s’agit ici de faire un zapping sur le modèle de celui de Patrick Menais, anciennement sur Canal+ et plus récemment avec VU sur France Télévisions et une chaîne YouTube dédiée. Pas mal de gens font des zappings en se contentant seulement d’accoler des temps forts de la télé ou d’internet sans suivre de logique particulière. Seulement, Patrick Menais a un style particulier, à savoir faire répondre les extraits entre eux pour que ça s’enchaîne bien. Et ainsi le monteur peut exprimer quelque chose par le biais du montage sans avoir à s’exprimer lui-même, que ce soit par un plan face caméra, une voix-off ou un texte.

Un vidéaste du nom de Misterfox, en voyant le YouTube Rewind, a pu constater que ce dernier est franchement pas terrible, en grande partie parce qu’il est beaucoup trop américanocentré – il n’est pas le seul à ne pas aimer vu que le YouTube Rewind de 2018 est une des vidéos les plus dislikées de YouTube – et Misterfox a donc eu l’idée de réaliser son propre Zapping YouTube, avec presque que des vidéos issues de ses abonnements réguliers. Très fan du travail de Patrick Menais, il s’est naturellement orienté vers le style de ce dernier. Actuellement, il a publié deux zappings : un pour 2018 (41 minutes) et un pour 2019 (1h37). Le zapping 2020 devrait sortir le 15 juin 2021 et il n’en fera pas pour 2021 car celui de 2020 était particulièrement éprouvant à faire – il n’a pu le terminer que début mai 2021.

Ce cher Misterfox a pris l’habitude de faire des lives sur Twitch pour faire le montage du zapping en public et, régulièrement, il encourage les gens à réaliser leur propre zapping – il le dit surtout quand quelqu’un conteste ses décisions. Étant actuellement sans emploi et voulant explorer d’autres horizons, en voyant aussi que Misterfox ne ferait pas de zapping pour 2021 et que personne d’autre n’en ferait, je me suis laissé tenter par l’idée. Et cela fait donc depuis janvier dernier que je réalise un Zapping YouTube pour l’année 2021.

Comment fait-on un zapping ?

Le logiciel de montage vidéo

Il en existe plusieurs, des payants comme des gratuits – pour information Misterfox utilise le logiciel Vegas. Préférant privilégier le logiciel libre, j’en ai testé trois : OpenShot, Shotcut et Kdenlive :

  • J’ai très vite écarté OpenShot car il est très mal optimisé et n’est pas du tout assez fourni en fonctionnalités.
  • Kdenlive est sûrement celui qui a le plus de fonctionnalités mais il souffre de quelques bugs et instabilités.
  • Shotcut est plus stable mais il n’est pas aussi bien fourni en fonctionnalités et aussi ergonomique que Kdenlive.

C’est donc Kdenlive que j’ai choisi – la version actuelle, 21.04, étant plutôt stable, elle suffit très bien pour l’usage que je souhaite en faire.

Sélection et récupération des vidéos

Il faut ensuite sélectionner et récupérer des vidéos YouTube. Pour les sélectionner, c’est très simple, je crée chaque mois une playlist YouTube – non répertoriée – dans laquelle je place les vidéos que je souhaite garder au fur et à mesure que je les regarde. Je les récupère ensuite avec un logiciel formidable qui s’appelle youtube-dl. C’est un outil en ligne de commande, parfait pour automatiser la récupération avec des scripts, et il est très fourni en options pour télécharger les vidéos et même des playlists, dans le format que l’on veut. Il peut également récupérer pour chaque vidéo les sous-titres et les métadonnées dans des fichiers à part.

J’ai aussi pu créer un script qui parcourt les fichiers de métadonnées pour récupérer celles qui m’intéressent et générer ainsi un tableur afin de tenir une liste des vidéos utilisées avec leur titre, la chaîne, la date de mise en ligne et le lien de la vidéo.

Le derush

Les rushs, ce sont les vidéos qui vont servir de matière première. Normalement, on désigne ainsi des images tournées avec une caméra, qui sont brutes avec plusieurs prises pour une même scène mais, dans le cas du zapping, il s’agit de vidéos déjà montées et dont on veut seulement garder des extraits. En montage vidéo, le derush consiste donc à visionner les rushs pour ne garder que ce qui nous intéresse. Pour le zapping, une règle que Misterfox s’est imposée est que les extraits ne doivent pas dépasser 30 secondes. C’est une règle que j’ai conservée, pour le meilleur ou pour le pire.

Autant le dire tout de suite, le derush n’est franchement pas la partie la plus réjouissante. D’autant que, chaque mois, je me retrouve souvent avec une centaine de vidéos à dérusher pour finalement n’en garder que la moitié. Un avantage de Vegas par rapport à ses homologues libres, est qu’il permet de visionner les vidéos en vitesse accélérée – en déformant la voix au passage mais ça reste compréhensible. Misterfox utilise cette fonctionnalité pour pouvoir dérusher plus vite – vitesse x1,33 – ce qui permet d’économiser un temps précieux. Malheureusement, Kdenlive ne permet pas de le faire. On peut accélérer le visionnage mais à une vitesse bien trop élevée – minimum x1,5 – et avec une qualité audio déplorable rendant la vidéo incompréhensible.

Cependant, je peux utiliser un lecteur vidéo qui permet de regarder une vidéo en accéléré sans altérer la compréhension de la vidéo. YouTube lui-même permet de faire ça, en vitesses x1,25, x1,5, x1,75 et x2, et le tout sans déformer la voix. Un autre lecteur permet cela : VLC. Des raccourcis claviers permettent d’accélérer ou ralentir la vidéo, par paliers de x0,10 (touches [ et ]) ou de x0,5 (touches + et -). Encore mieux que YouTube, même si l’audio hache un tout petit peu, toutefois sans que ce ne soit particulièrement gênant. Ainsi, je visionne les vidéos sur YouTube ou VLC en accéléré et, dès que je vois un passage intéressant, je l’isole avec Kdenlive.

Ce dernier a un avantage par rapport aux autres logiciels vidéo – même Vegas : lorsqu’on isole un passage d’une vidéo, Kdenlive place automatiquement cet extrait dans une liste déroulante intégrée à chaque vidéo dans le gestionnaire de projet. Concrètement, lorsque j’ai isolé au moins un extrait d’une vidéo, un petit signe ‘+’ apparaît à côté de la vidéo pour déplier une liste des extraits isolés. C’est très pratique !

Le montage

Une fois que le derush est terminé, je peux passer au montage. Une première étape consiste à organiser les différents extraits par thématique, en fonction de ce qui revient souvent dans les vidéos du mois, avec une catégorie à part pour tout ce qui est réaction (rires, visages outrés, commentaires acerbes, etc). Une fois que c’est organisé, je peux m’amuser à agencer les extraits d’une thématique pour obtenir des enchaînements cohérents. Il s’agit d’être assez inventif mais c’est très ludique. Si j’ai du mal à faire s’enchaîner des extraits, ou si je veux rajouter quelque chose une fois que tout est bien agencé, je peux utiliser des réactions pour colmater le tout, voire ajouter une touche d’humour.

Il vaut mieux faire cette étape en plusieurs fois. Généralement, il arrive que, lors du premier jet, je manque d’inspiration ou, au contraire, que je sois trop inspiré, ce qui fait qu’au bout d’un moment j’ai l’impression d’aller n’importe où et nulle part à la fois. Dans ces cas-là, mieux vaut prendre du recul et y revenir le lendemain. Ce n’est pas grand chose, mais ça peut faire toute la différence.

Une fois les extraits assemblés de manière satisfaisante, il faut placer des transitions entre les extraits. Pour cela, Misterfox et moi utilisons des glitchs issus de cette vidéo. Simple et efficace.

Il convient également de réduire la taille des vidéos, histoire de former un cadre autour de chaque vidéo pour laisser la place et la visibilité pour écrire le titre de la vidéo et son auteur. Cela peut paraître très fastidieux présenté comme ça mais il y a moyen de le faire assez simplement, surtout avec Kdenlive. Pour réduire la taille des vidéos, j’utilise un effet appelé Transform qui permet de changer les dimensions d’une ou plusieurs vidéos en une fois, et également de repositionner le tout à l’endroit voulu (personnellement, je réduis et place l’image de manière centrée vers le haut de l’écran). Pour les titres, tout bon outil de montage vidéo permet de créer des titres personnalisés. Kdenlive permet même de créer un modèle de titre réutilisable en ne changeant que le texte via un champ de texte à remplir au moment de la création du titre, ce qui facilite grandement la tâche mais qui impose tout de même de créer un titre par vidéo et de le placer à chaque endroit où la vidéo est utilisée. Enfin, pour que la vidéo ne soit pas juste entourée de noir, j’ai simplement créé une image de la taille de l’écran, remplie d’une couleur unie, avec un trou transparent pour l’emplacement de la vidéo. Cette image est ensuite placée sur une piste dédiée et étirée tout le long de la vidéo – sauf pour l’intro et le générique. Par la suite, si je veux changer l’apparence du cadre, je n’ai qu’à modifier l’image. C’est aussi simple que ça.

Les génériques

J’ai d’abord eu un peu peur de ne pas pouvoir réaliser un générique propre à placer en début et fin de zapping. Finalement, j’ai eu une idée assez simple mais efficace : une des vidéos comporte un long passage musical original. J’ai donc simplement créé un titre avec un texte blanc sur fond noir, j’ai séparé les pistes image et son de la vidéo pour réduire la partie image et placer le titre à la place, avant d’enchaîner sur la même vidéo montrant le bassiste qui joue.

Pour le texte, j’ai écrit « Zapping 2021 », avec le logo YouTube – image ET texte – entre les deux. Pour que ce soit uniforme, j’ai cherché la police d’écriture spécifique à YouTube. Je suis tombé sur plusieurs résultats mais la plus proche reste probablement la police d’écriture nommée « Alternate Gothic No.2 ».

L’audio

Il reste un dernier élément à prendre en compte : le son. Car toutes les vidéos de ne se valent pas. Certaines sont assez audibles, d’autres ont un son trop faible et d’autres saturent carrément. Pour unifier tout ça, il existe plusieurs méthodes mais la seule qui marche vraiment de manière satisfaisante avec Kdenlive c’est l’effet audio « Volume » qui permet d’ajuster le volume d’une piste audio. Concrètement, pour le zapping, je vais faire en sorte de générer au début de chaque extrait une « clé » qui va indiquer de placer le volume sonore à une certaine valeur. C’est assez fastidieux et un simple changement dans le montage implique de tout décaler. C’est pour cela que je ferai cela à la toute fin.

Une autre problématique : les passages en langue étrangère, notamment l’anglais. Parmi les vidéos YouTube utilisées, certaines sont en anglais et cela peut poser problème pour les non-anglophones. Aussi, il convient de sous-titrer les extraits concernés pour rendre la vidéo plus accessible. Misterfox a également créé une règle spécifique concernant les chansons : les sous-titres des chansons en anglais doivent rimer. Cela nécessite un travail d’adaptation pas forcément évident – m’étant déjà adonné à cet exercice, je ne peux que confirmer…

Kdenlive permet de créer des sous-titres depuis la version 21, mais il est impossible de les positionner où l’on veut, ce qui fait qu’ils se chevauchent au-dessus des titres, dans le cadre… J’ai été contraint de contourner cette limitation en utilisant un modèle de titre que j’ai créé spécifiquement pour ça. Comme pour les titres, il me suffit d’indiquer le texte à la création et c’est bon. Je peux même rajouter un bandeau transparent derrière le sous-titre pour le rendre plus lisible par rapport à la vidéo – surtout si le fond de la vidéo est de la même couleur que le texte à cet endroit-là.

Quelques règles s’imposent

Je vais énoncer ici quelques règles créées par Misterfox pour encadrer sa création du zapping. Je pense qu’il les a instaurées après le Zapping 2018, ce dernier ne respectant pas certaines règles, comme des extraits qui durent parfois plus de 30 secondes.

Ces règles, les voici : https://misterfox.fr/regles-zapping

Je les ai quasiment toutes reprises – je n’ai pas gardé celles concernant uniquement Misterfox par exemple – et j’en ai ajouté quelques unes. Par exemple :

  • Pas de rediffusions de lives Twitch – beaucoup de vidéastes font ça maintenant et c’est souvent chiant. Il y a des images issues de Twitch mais ce sont des extraits inclus dans des vidéos montées et pour parler d’événements qui s’y sont produits (de la comm’ politique) ;
  • Pas de vidéos d’annonce, de FAQ, d’interviews, de vidéos de gens qui racontent leur vie. Soit ce n’est pas intéressant, soit j’estime que c’est trop personnel ;
  • Pas d’extrait d’opération commerciale, pour ne pas faire de pub. Et ce même si la pub est inventive ou marrante ;
  • Éviter les vidéos trop longues (grand max: 1h30 environ)

Conclusion

Voilà, j’espère que ça vous aura intéressés. Pour l’instant j’ai monté les mois de janvier à avril (inclus) et je m’apprête à faire le derush pour les vidéos du mois de mai – j’attends qu’un mois soit terminé pour pouvoir télécharger toutes les vidéos d’un coup et éviter d’avoir des doublons parce que des petits malins auront changé le titre de leur vidéo entre temps…

Je vous invite à aller voir les zappings 2018 et 2019 de Misterfox pour voir ce que ça donne, ainsi que celui de 2020 quand il sortira dans deux semaines. Je vous propose également un très court extrait de mon zapping – juste l’intro et quelques premiers extraits – pour que vous ayez un aperçu de ce que ça peut donner. En espérant que ça vous plaira.

Sur ce, je vous laisse et je vous dis à bientôt.

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Bonne année 2021 !

Bonjour à toutes et à tous ! Et bonne année 2021 !

Depuis le mois de décembre dernier, ce blog est de nouveau de retour après un an d’indisponibilité. Et je tiens à expliquer ce qui s’est passé.

En octobre ou novembre 2019, il est apparu que le blog semblait avoir changé d’aspect, indépendamment de ma volonté. Voulant corriger cela, j’ai tenté de me connecter à la partie administrateur du site, en vain. J’ai fini par me rendre compte que, sans être prévenu de quelque manière que ce soit, mon nom de domaine a expiré et a été racheté par quelqu’un d’autre.

J’ai demandé des comptes à mon fournisseur de l’époque – dont je tairai le nom pour ne pas leur faire de publicité, je dirai juste que c’était un fournisseur associatif – pour essayer de comprendre ce qui a pu se passer et tenter de récupérer mon nom de domaine perdu. Ce fut long et fastidieux, car je n’avais droit qu’à des informations au compte-gouttes et j’ai dû insister longtemps pour connaître le fin mot de l’histoire et pour qu’ils daignent me donner une marche à suivre.

Pour résumer, il s’est avéré que le renouvellement automatique de mon nom de domaine ne s’est pas fait à cause d’un bug technique de leur côté (en gros, l’année précédente, le nom de domaine avait bien été renouvelé mais leur site considérait que je ne le possédais plus…). Après beaucoup d’insistance de ma part, ils ont fini par me rediriger vers l’Afnic, l’autorité chargée des noms de domaines français (avec l’extension .fr).

Il existe en effet une démarche pour obtenir les coordonnées du propriétaire d’un nom de domaine. Il faut que cette demande soit justifiée et, si l’Afnic juge que la raison est valable, l’organisme vous communique les coordonnées de la personne. Pour ma part, j’ai pu justifier ma démarche en montrant que j’étais l’ancien propriétaire du nom de domaine et que je souhaitais le récupérer.

Cela a fonctionné et j’ai pu obtenir les coordonnées de la personne. Cependant, il y avait un problème. Plusieurs indices laissaient penser que j’avais affaire à un « cybersquatteur » – une personne qui s’approprie un nom de domaine en vue de le revendre au prix fort. Tout d’abord, le site qui avait pris la place de mon blog était une vulgaire vitrine bourrée de faux articles et, très vraisemblablement, de traqueurs en tous genres. Des amis m’ont d’ailleurs fait remarquer que d’autres noms de domaine avaient subi le même sort, avec exactement la même vitrine (seul le nom changeait). Ensuite, les coordonnées postales et téléphonique obtenues étaient valides mais l’adresse e-mail était factice.

J’aurais pu le contacter par téléphone me direz-vous. Mais le risque était que la personne veuille me le revendre au prix fort, comme je l’ai dit. De plus, le simple fait de me manifester auprès de cette personne aurait suffi à lui envoyer le signal qu’il y a une demande pour ce nom de domaine. La méthode la plus prudente était donc de faire le mort.

J’ai attendu un an, vérifiant régulièrement le relevé whois du nom de domaine pour connaître son statut. Au bout d’un an, j’ai d’abord cru que le nom de domaine avait été renouvelé, puisque la vitrine avait laissé place à un simple message du style « désirez-vous récupérer ce nom de domaine ? », que je me suis efforcé d’ignorer. Mais, au mois de novembre 2020, le site n’affichait plus rien. Intrigué, j’ai consulté le statut du nom de domaine et j’ai ainsi pu constater que le nom de domaine était désormais en période de rédemption, avant la suppression et, finalement, la disponibilité.

J’ai donc pris mon mal en patience pendant un mois et, avec une grande réjouissance, j’ai enfin pu récupérer mon nom de domaine watchinofoye.fr ! Inutile de dire que je suis passé par un autre fournisseur ayant déjà fait ses preuves en termes de fiabilité et de professionnalisme.

Voilà mon histoire. J’espère qu’elle pourra être utile à d’autres personnes susceptibles de subir ce genre de mésaventures. Surtout, ne cédez pas à ce type de stratagème malveillant. Prenez votre mal en patience. Dans la mesure du possible, assurez vos arrières en déposant votre nom de domaine (attention, c’est très loin d’être gratuit !) pour pouvoir récupérer votre nom de domaine dans ce genre de situation.

Encore une fois, bonne année à toutes et à tous ! Et, surtout, bonne santé à vous !

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Renaissance

Bonjour chers lectrices et lecteurs.

Mise à jour du 15/05/2018 : J’ai republié 4 de mes anciens billets de blog, certains après réécriture. Les autres ne réapparaîtront pas, sauf si j’estime pouvoir les republier, quitte à les réécrire.

Après un abandon (honteux) de ce blog (honteux) pendant près de six ans, je décide de le dépoussiérer et de le remettre à neuf.

En six ans, beaucoup de choses ont changé, notamment mes goûts et styles littéraires. Il m’est aujourd’hui impossible de regarder à nouveau mes anciens écrits sans éprouver une certaine gêne tellement je trouve cela mauvais.

Vous noterez donc que tous mes anciens articles ont disparu. Rassurez-vous, ce n’est pas définitif. Une fois leur relecture (et très probablement leur rénovation/correction) effectuée, je jugerai bon ou non de les remettre en ligne.

Viendra également s’ajouter à cela du nouveau contenu. Je préfère ne pas faire de promesse tant que rien n’est réellement avancé.

En espérant vous proposer à nouveau de quoi lire sur ce blog.

Watchinofoye

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La vraie nature des contes

Bonjour à toutes et à tous.

Aujourd’hui, 20 décembre 2012 (veille de la soi-disant fin du monde), nous célébrons le 200ème anniversaire des contes de Grimm. Tout le monde connaît leurs œuvres évidemment, du moins en partie. Le Petit Chaperon Rouge, Blanche-Neige, La Belle au Bois Dormant, Cendrillon, Hansel et Gretel, etc. Il y en a trop pour tous les citer.

Il y a cependant certaines choses à savoir sur ces contes, la première étant que certains de ceux cités ci-dessus – et bien d’autres encore – sont des adaptations ou des reprises de contes populaires transmises essentiellement à l’oral avant que certains auteurs comme les frères Grimm ou Charles Perrault les retranscrivent à l’écrit pour les immortaliser. La deuxième, plus importante, est la réelle maturité des contes. En effet, si certains ont été popularisés en tant qu’histoires enfantines et niaises par les livres, dessins animés et films pour enfants, il faut savoir que la plupart étaient à l’origine beaucoup plus sombres, voire horribles.

Le manichéisme extrême

Il est tout à fait compréhensible que ces histoires fussent édulcorées pour ne pas choquer les enfants. En effet, que serait le monde si tous les enfants apprenaient que, selon les frères Grimm, les demi-sœurs de Cendrillon finissent toutes deux avec les yeux crevés par des pigeons lors du mariage de cette dernière, dans une totale indifférence :

Le jour où l’on devait célébrer son mariage avec le fils du roi, ses deux perfides sœurs s’y rendirent avec l’intention de s’insinuer dans ses bonnes grâces et d’avoir part à son bonheur. Tandis que les fiancés se rendaient à l’église, l’aînée marchait à leur droite et la cadette à leur gauche : alors les pigeons crevèrent un œil à chacune celles. Puis, quand ils s’en revinrent de l’église, l’aînée marchait à leur gauche et la cadette à leur droite : alors les pigeons crevèrent l’autre œil à chacune d’elles. Et c’est ainsi qu’en punition de leur méchanceté et de leur perfidie, elles furent aveugles pour le restant de leurs jours.

Ou encore la condamnation de la méchante reine dans Blanche-Neige :

il lui fallut chausser ces pantoufles rougies au feu et danser avec, elle fut condamnée à danser jusqu’à ce qu’elle eût les pieds consumés et tombât roide morte.

De manière plus légère, on peut trouver un conte – très très court – intitulé La Mort la plus douce pour les criminels. Le titre est assez morbide et pourtant, à sa lecture, il ne s’agit ni plus ni moins que de l’histoire d’un criminel tentant de tourner à son avantage la clémence du prince qui le condamne à mort.

Cependant, la concision de cette histoire et sa conclusion naïve donne d’avantage l’impression d’avoir affaire à un brin de philosophie de comptoir qu’à un vrai conte.

La simplicité est la sophistication suprême (Léonard de Vinci)

Mon conte de Grimm préféré reste sûrement Histoire de celui qui s’en alla apprendre la peur qui narre l’histoire d’un homme trop simplet pour avoir peur – car il n’en comprend tout simplement pas le principe – mais qui cherche à tout prix à connaître ce sentiment. La fin est tout simplement amusante, ironique quand on la compare avec le reste du conte, et change radicalement du cliché habituel – « et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps ». Par sa façon d’aborder la simplicité d’une personne et de sa perception par les autres, on peut voir une certaine ressemblance avec le film Forrest Gump.

Un autre conte plus ou moins similaire : Le Vaillant Petit Tailleur. Un personnage qui va vivre de grandes aventures et changer radicalement de mode de vie grâce à un évènement banal : tuer 7 mouches d’un coup. Facilement impressionnable, notre protagoniste y verra un exploit qu’il arborera fièrement sur une ceinture par cette simple expression : « Sept d’un coup » ! Ce conte joue essentiellement sur l’imagination des personnages que rencontrera le protagoniste qui, sans contexte concernant l’expression « Sept d’un coup !« , verront en lui quelqu’un d’exceptionnel.

Le point commun à ces deux contes est l’accent mis sur la différence de perception concernant des choses banales, entre une personne simple et les gens dits normaux.

Les contes d’ailleurs

Nous connaissons chez nous les contes européens. Ceux de Perrault et de Grimm principalement. Mais on peut s’intéresser à d’autres contes. Au collège, une professeure de français a eu la bonne idée – je l’en remercie – de nous faire lire des contes d’origines diverses : Afrique, Chine, Inde, etc…

Il existe, par exemple, un conte chinois cherchant à expliquer pourquoi la mer est salée. Il reprend une notion très ancienne, que très peu aujourd’hui connaissent, à savoir les épices comme monnaie d’échange – en l’occurrence le sel. À titre d’information, c’est d’ailleurs de l’utilisation des épices comme monnaie que l’on tient le mot « espèces » utilisé aujourd’hui.

On peut cependant noter qu’en cherchant à expliquer le monde qui nous entoure, ces contes se rapprochent plutôt de la structure du mythe que de celui du conte, bien que ne faisant pas intervenir d’entité divine ou semi-divine.

Quelques conseils de lecture

Pour commencer, je vous invite à lire les contes de Grimm (dont la plupart sont disponibles sur Wikisource). Beaucoup valent le détour. Certains vous donneront une autre vision des choses, d’autres vous donneront simplement une impression de déjà vu puisqu’ils sont des variantes d’autres contes.

À ce sujet, vous pouvez également consulter la page du même site consacrée aux Contes de la Mère l’Oye avant Perrault. Vous retrouverez certains contes communs à ceux de Grimm, pour certains dans plusieurs versions, avec pour chacun un texte d’introduction pour apporter quelques précisions sur le conte en question. Par exemple, on peut y voir que le sort des sœurs de Cendrillon est plus doux dans la version italienne que dans la version allemande (celle des frères Grimm).

Consacrez aussi un peu de temps aux contes d’ailleurs qui apporteront du sang neuf à votre imagination. Vous pouvez également vous intéresser aux contes régionaux – j’ai par exemple eu l’occasion de lire des contes traditionnels des Pyrénées.

Si vous avez l’occasion de vous balader dans une fête médiévale, vous pouvez y trouver des conteurs qui sauront vous captiver avec talent. De manière assez surprenante, il m’est arrivé d’assister à plusieurs séances d’un même conteur et de n’entendre aucune redite. Tous les contes sont plus ou moins originaux et le conteur narre avec talent et humour. Si vous voyez passer ce conteur en particulier, foncez ! 😉

Je ne peux m’empêcher de vous conseiller également quelques versions de contes plus cocasses. Si vous cherchez bien, vous pouvez trouver certains contes en patois ou en argot. Voici, par exemple, une version un peu particulière du Petit Chaperon Rouge.

Dans le même style, je vous recommande Un conte peut en cacher un autre, de l’écrivain américain Roald Dahl, qui s’est fait une joie de parodier certains contes connus. Si vous pouvez mettre la main sur la version audio lue par François Morel, je vous la recommande.

Je vous laisse sur ces quelques recommandations. Lisez, tant que vous le pouvez, et je vous dis à bientôt.

Watchinofoye

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L’âge de la vapeur

Bonjour vous, chères lectrices et chers lecteurs.

Aujourd’hui, je souhaiterais aborder un genre littéraire que j’affectionne particulièrement : le steampunk.

Définition

Le steampunk est un sous-genre de la science fiction, axé principalement sur l’époque victorienne (1837-1901), voire édouardienne (1901-1910), correspondant aux règnes respectifs de la reine Victoria et du roi Édouard VII mais, surtout, à la révolution industrielle et, plus particulièrement, à l’avènement de la machine à vapeur. D’où le nom de steampunk, steam signifiant vapeur en anglais. Ce terme, signifiant littéralement punk à vapeur, est à l’origine une simple boutade d’un de ses précurseurs, Kevin Wayne Jeter, par allusion à un autre sous-genre de la science-fiction, à savoir le cyberpunk – mot-valise composé de cyber pour cybernétique et punk du mouvement culturel du même nom.

Histoire

Le style propre à ce genre ne date pas d’hier, puisque l’époque victorienne elle-même a vu naître bon nombre d’œuvres de science-fiction, notamment avec Jules Verne (Voyage au Centre de la Terre, Vingt Mille Lieues sous les Mers, Le Tour du Monde en 80 Jours, etc) ou Herbert George Wells (La Machine à Explorer le Temps, L’Homme Invisible, La Guerre des Mondes, etc).

Cependant, le terme steampunk et le genre littéraire associé ne sont apparus que bien plus tard, puisque ces auteurs ne faisaient alors que développer de la science-fiction classique dans un cadre spatio-temporel qui leur était contemporain. On parle alors de proto-steampunk. À noter que les œuvres de Jules Verne sont globalement connotées steampunk par leur esthétique et leur ancrage dans le XIXe siècle, tandis que les œuvres de Herbert George Wells sont davantage intemporelles – c’est un peu moins le cas, sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, pour La Machine à Explorer le Temps même s’il est aisé de transposer l’époque d’origine du protagoniste à une époque plus récente.

Il faut également prêter attention au fait qu’il ne suffit pas que l’action se passe dans l’époque victorienne pour justifier l’appellation steampunk. Une œuvre fantastique se déroulant à cette époque mais ne faisant pas intervenir de machinerie, sera plutôt qualifiée de gaslamp fantasy. C’est le cas par exemple de Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley, de L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde de Robert Louis Stevenson, ou de Dracula de Bram Stocker.

Ce n’est qu’autour des années 1980 que le steampunk en tant que genre littéraire est né. Trois amis écrivains, Kevin Wayne Jeter, Tim Powers et James Blaylock, inspirés par le thème de la révolution industrielle et des écrits de science-fiction de cette époque, ont chacun écrit une ou plusieurs œuvres qui ont, petit à petit, posé les bases du genre :

  • Kevin Wayne Jeter écrit en 1979 un roman intitulé Morlock Night, qui se veut être une suite de La Machine à Explorer le Temps de Herbert George Wells ;
  • Plus tard, en 1983, Tim Powers écrit Les Voies d’Anubis, dans lequel il intègre le voyage temporel, un peu d’histoire contemporaine et de la littérature britannique ou encore de la magie noire égyptienne.
  • James Blaylock, quant à lui, publie en 1984 The Digging Leviathan, vraisemblablement inspiré de Voyage au Centre de la Terre de Jules Verne.

Ces œuvres ont reçu un accueil critique favorable. Leurs auteurs ont renouvelé l’exploit par la suite et sont tous trois désormais considérés comme les créateurs du genre.

Toutefois, lorsqu’on parle de roman steampunk, beaucoup retiennent un autre livre comme première référence. En 1990, William Gibson et Bruce Sterling, deux figures emblématiques du genre cyberpunk, s’essaient à l’écriture d’un roman steampunk. La Machine à Différences est une uchronie qui part du principe que Charles Babbage et Ada Lovelace ont réussi à construire leur machine à différences. Dans la réalité, cette machine est considérée comme un ancêtre mécanique de l’ordinateur actuel, mais n’a jamais vu le jour pour diverses raisons.

Voilà pour un bref historique concernant la création de ce genre littéraire. Il serait fastidieux d’aborder ici toutes les œuvres publiées par la suite pouvant être légitimement classées comme steampunk.

Mais qu’est-ce qui caractérise, au juste, le steampunk ?

Caractéristiques

Si on s’en tient au simple terme, ce serait une œuvre dans lequel les machines à vapeur occupent une place importante. Leur développement s’est accru au point que l’on a complètement, ou presque, délaissé les alternatives comme l’électricité ou le le pétrole. Voilà pour la partie steam, abordons maintenant la partie punk.

À l’instar du terme cyberpunk dont il est inspiré, punk fait ici référence à l’idéologie du mouvement punk dans les années 70. Cette idéologie prônait un certain anticonformisme et un rejet de l’autorité allant parfois jusqu’à prôner l’anarchie. Un des slogans de ce mouvement, « no future » (« pas d’avenir » ), évoque le nihilisme, le pessimisme et le cynisme caractéristiques de cette idéologie. Une œuvre cyberpunk présente généralement un monde dystopique, où les plus riches sont toujours plus puissants, au point de prendre le contrôle d’une ville, d’un pays, voire du monde, tandis que les plus précaires luttent désespérément pour s’en sortir, le tout avec des valeurs éthiques toujours plus déclinantes.

Si on revient à notre machine à vapeur, on peut retrouver cet aspect. La révolution industrielle est aujourd’hui considérée comme une époque qui a grandement contribué à l’essor de la technologie mais aussi, malheureusement, à la pollution, notamment par le charbon brûlé pour générer de la vapeur. Elle est aussi un symbole de la lutte des classes, un thème d’ailleurs présent dans La Machine à Explorer le Temps. Un monde steampunk peut être assimilé à un monde cyberpunk, en y incluant une classe dirigeante ayant pris le pouvoir sur tout et une classe ouvrière obligée de se démener pour pouvoir subvenir à ses besoins.

L’esthétique de l’univers joue d’ailleurs un rôle important (à condition de ne pas faire n’importe quoi : il ne suffit pas de coller des engrenages sur un objet pour que ça fasse steampunk). Généralement, on se tournera vers l’esthétique de l’époque victorienne pour la description des gens, des bâtiments et des machines, ainsi que pour la culture de cette époque, avec ses avantages et ses inconvénients. On peut aussi s’inspirer du travail d’Albert Robida pour ses illustrations visant à imaginer le futur de cette époque.

D’un autre côté, on peut tout aussi bien placer l’action dans un cadre plus contemporain, tout en gardant à l’idée que la machine à vapeur domine depuis son invention – donc pas ou peu de machines électriques ou à pétrole – et les conséquences qu’elle peut avoir sur le long terme. Mais on peut aller…

Encore plus loin

Techniquement, la machine à vapeur est née en réalité pendant l’Antiquité. Héron d’Alexandrie avait fabriqué un éolipyle, une simple boule, montée sur un axe creux par lequel parvenait de l’eau et pourvue de deux sorties d’air. Le tout était chauffé par un feu situé en dessous. La force de la vapeur s’échappant de la boule par les tuyaux la faisait pivoter autour de l’axe.

Bien entendu, cette machine ne servait pas à grand chose. Il faut y voir un simple projet expérimental servant à démontrer un concept. Mais on peut imaginer ce qu’il se serait passé si Héron avait développé davantage sa machine. Aurait-on pu assister à un avènement de la machine à vapeur dans l’Antiquité ? Dans ce cas, on peut aisément développer du steampunk dans l’Antiquité voire au Moyen-Âge.

Au delà de la simple machine à vapeur, il ne faut pas oublier que la révolution industrielle marque aussi l’essor de l’électricité. Pour innover un peu, on peut imaginer placer dans un contexte steampunk, une machinerie électrique expérimentale se proposant comme une fraîche alternative à la machine à vapeur. Idem pour le moteur à explosion.

Enfin, l’époque victorienne marque également les prémices des machines volantes, d’abord avec les dirigeables puis, à la fin de l’époque victorienne, les avions.

Conclusion

J’en ai déjà beaucoup dit sur ce genre littéraire et pourtant je n’ai fait qu’aborder sommairement le sujet. Je vous invite donc à vous renseigner sur la littérature steampunk et, si vous souhaitez en écrire, à vous documenter sur les époques victorienne et édouardienne afin d’en apprendre plus sur le mode de vie et la technologie de l’époque et, éventuellement, en tirer des idées innovantes pour vos récits.

Sur ce, je vous dis à bientôt et, surtout, lisez tant que vous le pouvez.

Watchinofoye

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Kuru, dessinatrice, illustratrice, MAIS PAS PORTRAITISTE (Attation !)

Aujourd’hui je vous présente une de mes amies artistes : Kuru.

Si vous cherchez une dessinatrice ou une illustratrice dans un style manga, je vous la recommande. Par contre, ne demandez pas de réaliser un portrait, sous peine d’essuyer un refus catégorique – d’où le titre quelque peu cavalier.

Pour contempler ses œuvres et entrer en contact avec elle, c’est via son DeviantArt.

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Mariolette

Voici l’histoire discrète
de la petite Mariolette.
Ce n’était pas une fillette,
mais une glace à la crevette.
Tout le monde lui faisait la tête,
la fuyait comme la peste.
Hormis une fille simplette,
curieuse sans en être la bête.
Faisant là une découverte,
elle dégusta la tristounette.
Passant par le bord de mer, une mouette,
attirée par le fumet d’épuisette,
fonça sur la pauvre fillette,
qui, effrayée, laissa tomber Mariolette.

Et ainsi fond fond fond, la petite Mariolette.

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